L’art de cultiver ses pensées

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Un essentiel de la gestion des émotions et d'un système nerveux régulé

Entraîner son esprit, ses pensées, comme un jardin à cultiver.

Je ne vous parlerai pas ici de la fameuse loi d’attraction mais uniquement de bien-être, de système nerveux. 

Parmi les bases qui me semblent essentielles pour avancer de façon alignée dans la vie et prendre sa juste place, il y a le système nerveux justement, un merveilleux réseau racinaire sur lequel les pensées ont un impact direct, de façon globale et notamment au niveau des intestins; les plus sensibles se reconnaitront.

Pensée et émotions

Alors à votre avis, qui de l’œuf ou de la poule? 

Est-ce que les émotions déclenchent des pensées ou l’inverse?

Il pourrait être facile de se dire que nos émotions déclenchent des pensées mais il s’avère que ça se passe dans le sens inverse: 

1 – nous vivons une expérience, un évènement. 

2 – celui-ci nous rappelle un souvenir, active une croyance, engendre une interprétation, une façon de voir les choses, une association d’idées… 

A noter que ces pensées peuvent faire appel à nos expériences passées et les croyances que nous avons intégrées. 

3 – Ces pensées déclenchent des émotions

4 – Ces émotions ont un message pour nous

 

Démystifions tout de suite les émotions dites négatives. Il n’y en a pas dans le sens où la colère, la peur, la tristesse et autres émotions apparentées ont un message, des informations à nous transmettre. Les émotions sont notre boussole! 

Le truc c’est que parfois nous ressentons très vite l’émotion et le travail à réaliser est de retrouver les pensées qui l’ont nourries. 

Par exemple: Léo, une connaissance de Julie, passe à côté d’elle sans lui dire bonjour Julie a la gorge qui se serre et se sent mal, triste, un peu en colère aussi, elle baisse les yeux, un peu rouge d’ailleurs. 

Pourquoi? Quelles sont les pensées qui ont amené Julie à ces émotions? En interrogeant ses émotions, Julie réalise qu’elle s’est dit que Léo devait penser qu’elle n’était plus intéressante, qu’il avait mieux à faire quand il était pressé et qu’elle n’est pas une priorité. Julie vit une blessure de rejet basée sur ses propres croyances.

Attention, il est essentiel de se poser la question de l’adéquation de nos pensées à la réalité: nos pensées sont-elles « réelles », « floues » ou « irréalistes »?

Si un vous avez peur parce que vous identifiez un danger: ce danger est-il réel? Dans nos contrées, l’exemple de l’ours à nos trousses est rarement valable mais vous avez compris l’idée 😉

La bonne nouvelle dans tout cela est que si nos pensées génèrent nos émotions, alors en entrainant notre esprit, nous sommes en mesure de récupérer le pouvoir sur nos émotions en s’entrainant et en déconstruisant nos représentations.

Pour cela, quelques méthodes non exclusives:

  • Un travail de fond sur les croyances (car la pensée positive ne suffit pas! nous sommes bien trop addict à nos schémas et conditionnements! ): une croyance est une histoire que l’on a gardé, que l’on a choisi de se raconter. Le fait est qu’il s’agit d’un point de vue. Quels autres points de vue pourraient nous être plus bénéfiques? Toute la complexité réside dans le fait de se les approprier. Fare appel à un coach pour ce travail de fond est plus qu’utile. Nos biais sont tenaces et notre ego très fort. Se faire challenger est essentiel pour avancer, mettre l’égo au pied du mur  
  • Vivre le moment présent! Vous avez surement déjà entendu parler du best seller d’Eckart Tolle « le pouvoir du moment présent… Être pleinement présent dans l’expérience plutôt que de se projeter dans le futur ou se souvenir / s’identifier au passé est libérateur car la plupart de nos émotions proviennent de projections. La méditation est d’une grande aide pour cela. 
  • Pratiquer la gratitude: par exemple, le soir avant de vous coucher, citez 3 raisons pour lesquelles vous êtes en gratitude dans votre journée. Et encore mieux, notez-les et relisez votre carnet de gratitude régulièrement! Un vrai shoot de bonheur et de pensées positives! 
  • Méditer: les bienfaits ne sont plus à prouver. La méditation pleine conscience par exemple est un moyen de ramener ses pensées dans le moment présent.
  • Mettre son corps en actions de façon à mobiliser son attention: il a cette capacité à cour-circuiter le mental pour la simple raison qu’il nous est difficile de faire plusieurs choses à la fois. Et les problèmes perdent de leur intensité une fois que l’attention a été détournée. Les œillères, le caractère obsessionnel, diminue voire disparait pour plus d’objectivité et laisser la place à nouveau à l’intuition, compagne idéale de la résolution de problème. Respirer est aussi une mise en action qui mobilise l’attention. Les pratiques de respiration sont nombreuses. On peut déjà noter la cohérence cardiaque. La pratiques du yoga permet aussi d’acquérir différentes techniques de respiration utilisable à différents moments de la journée et permettant d’apaiser le mental et donc les émotions et le corps.  
  • L’humour, s’alimenter de choses drôles ou qui nous font du bien! Essayer le yoga du rire 😉

Pensées et système nerveux

Parmi les émotions bien connues, il y a toute la gamme de la peur dont le stress, le mal de notre époque hyperactive.

La chimie de notre corps nous rend dépendant des émotions de survie! Le stress peut générer bon nombre de symptômes physiques tant il mobilise de zones corporelles et d’organes. 

Notre système nerveux se décompose en 2 grands ensemble:

  • le système nerveux sympathique: il met en mouvement, permet d’être en alerte et de passer à l’action
  • le système nerveux parasympathique: il calme et permet de retrouver l’équilibre, la sérénité. Il se met par exemple en action lorsque nous bâillons.Si vous avez entendu parlé du nerf vague, il appartient à ce sous-ensemble!

Si les pensées ont un impact direct sur nos émotions et donc celles du stress, j’ai envie de mettre le focus sur un principe clé, en plus des outils énoncés ci-dessus: celui qui consiste à vivre nos difficultés comme des moyens de progresser et d’élever nos conscience. Alors bien sur, quand on a le nez dans le guidon, pas facile de lever la tête c’est pourquoi je trouve utile de cultiver cette philosophie de vie y compris quand tout va bien:

  • Rédiger un cahier des succès, des défis relevés, ou des difficultés dépassées
  • Noter ses apprentissages, y compris lorsque l’issue du problème ne semble pas avoir été favorable. 
  • S’accepter entièrement (et souvent, le travail des croyances profondes et de l’ombre est essentiel) 
  • Cultiver sa foi en quelque chose de plus grand

Il y aurait beaucoup à dire sur le gestion du stress et c’est un pan à part entière de nos bases ((et notamment le volet corporel) mais ce sera l’objet d’un article plus détaillé. Je voulais ici aborder l’importance des pensées. 

1 Commentaire

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Catherine Rosrépondre
16 août 2023 à 16 h 12 min

Audrey, ton dessin est vraiment magnifique, avec le cerveau que je vois en forme de coeur ainsi que les cheveux comme des racines. Ton article est très intéressant et très inspirant. Merci pour les différentes méthodes que tu suggères. J’adore !

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